Les apnées du sommeil de l’adulte, un trouble à prendre au sérieux.

L’apnée du sommeil, mais qu’est-ce que c’est ? 

L’apnée du sommeil, ou plus précisément le syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS), est une pause respiratoire involontaire durant le sommeil. Lorsque les muscles de la gorge se relâchent et que la langue ou les amygdales sont volumineux, l’air peut avoir du mal à circuler à travers le pharynx. Cela se traduit alors par un arrêt respiratoire de quelques secondes, entraînant une baisse de qualité du sommeil. En effet, ces épisodes d’apnée diminue l’oxygénation du corps et occasionnent des micro-réveils, d’autant plus nombreux que le syndrome est important : de 5 par heure dans les formes légères jusqu’à 30 par heure dans les cas les plus sévères !

Pourtant, ces apnées du sommeil aux conséquences directes et fortement dommageables sont encore souvent ignorées ou minorées, que ce soit par les patients ou par les professionnels de santé…

Les principales conséquences des apnées du sommeil sur la santé :

La fatigue chronique :

La première et plus directe des conséquences du SAOS reste évidemment la fatigue. Le sommeil morcelé par les micro-réveils ne permet pas une bonne récupération de l’organisme durant la nuit. Ce déficit de sommeil entraîne rapidement une fatigue chronique, qui se traduit bien souvent par une nervosité et une irritabilité accrues, ainsi qu’une somnolence pendant la journée, des réflexes ralentis et une baisse de vigilance générale. Le risque d’accidents (de la route, du travail…) se voit alors augmenté.

Le surpoids :

Le manque de sommeil dérègle également la sécrétion d’hormones directement impliquées dans le bon fonctionnement du métabolisme. Le taux de leptine, qui aide à réguler la sensation de satiété, est abaissé, alors que la production de ghréline, qui  stimule l’appétit et favorise le stockage des graisses, est à l’inverse augmenté. Le patient souffrant d’apnées du sommeil aura donc tendance à manger en plus grande quantité et à grossir plus facilement, d’autant que la fatigue favorise les pulsions de grignotage et les envies de sucre. Un véritable cercle vicieux, quand on sait que le surpoids provoque à son tour la survenue des troubles respiratoires du sommeil !

Cœur fragilisé, cerveau altéré :

Le rythme cardiaque baisse environ de 10% pendant la nuit, sauf chez les patients souffrants de SAOS, dont les apnées entraînent palpitations, essoufflements et pics de tension qui épuisent plus rapidement le système cardio-vasculaire.

C’est également durant la nuit que le cerveau est nettoyé de tous les déchets emmagasinés la journée et que la régénération des cellules se faits. Les apnées gênent donc ces processus naturels, réduisant ainsi les facultés de concentration et de mémorisation et augmentant le risque de survenue de troubles de l’humeur (dépression…), ainsi que de maladies neuro-dégénératives (Parkinson, Alzheimer…).

Quand et comment consulter ?

Les signes à surveiller :

Si les symptômes suivants pris séparément ne sont pas nécessairement inquiétants, leur association doit pousser à se questionner.

• Une fatigue excessive et quotidienne, accompagnée de somnolence durant la journée…
• Des ronflements fréquents, bruyants, et des sensations de suffocations nocturnes…
• Des maux de tête au réveil et une baisse générale de l’attention et de la concentration… 

À qui s’adresser ?

Si vous pensez souffrir d’apnées du sommeil, votre médecin pourra vous orienter vers un confrère spécialisé qui fera alors réaliser une polysomnographie afin de confirmer ou non le diagnostic. Cet examen permet de mesurer, durant une nuit complète, tous les paramètres respiratoires du dormeur et de remarquer les apnées ainsi que leur fréquence. 

Une fois le SAOS identifié et sa sévérité évaluée, une bonne prise en charge permet de définir des solutions adaptées pour retrouver sans tarder un sommeil de meilleure qualité…

Pour en savoir plus sur le syndrome d’apnée obstructive du sommeil, rendez-vous sur le site de l'association Alliance Apnée du Sommeil.