L’insomnie touche tellement de gens et regroupe tellement de cas différents qu’il serait plus juste de parler d’« insomnies ». Mais quelles que soient les causes de ce trouble du sommeil, il occasionne toujours bien des désagréments : fatigue, énervement, qualité de vie et santé dégradées… Heureusement, il existe le plus souvent des solutions efficaces pour retrouver des nuits sereines !
L’insomnie, en bref :
On utilise communément le terme d’insomnie pour désigner des difficultés à s’endormir le soir, des réveils nocturnes plus ou moins prolongés, et/ou des réveils matinaux prématurés avec incapacité à se rendormir. Qu’elles soient passagères ou chroniques, dès lors que ces insomnies surviennent trois nuits ou plus par semaine et se répercutent sur l’état et la qualité de veille en journée, il faut s’intéresser au problème pour le régler sans traîner.
Les différents types d’insomnies :
Il existe plusieurs types d’insomnies, aux fréquences et durées variées, pouvant survenir à diverses périodes de la vie :
- L’insomnie à court terme est provoquée par un évènement particulier dans la vie du dormeur. Elle est transitoire et dure de quelques jours à trois mois.
- L’insomnie chronique est avérée dès lors que les épisodes d’insomnie s’observent plus de 3 fois par semaine et durent depuis plus de 3 mois.
- L’insomnie psychophysiologique, ou insomnie d’endormissement, est générée et entretenue par un conditionnement négatif. L’angoisse de ne pas réussir à dormir, ou pas suffisamment, empêche alors le sommeil.
- L’insomnie idiopathique survient dès l’enfance sans qu’on puisse en identifier de causes et reste relativement stable tout au long de la vie.
- L’insomnie paradoxale, ou trouble de la perception du sommeil, est la sensation de très mal ou de très peu dormir, alors que le sommeil est en réalité normal.
Qui est touché par l’insomnie ?
L’insomnie est le trouble du sommeil le plus largement répandu à travers le monde : en France et dans les sociétés occidentales, 10% de la population en souffre. Bien qu’elle puisse survenir chez chacun et à tout âge, l’insomnie se retrouve plus fréquemment chez les femmes (en partie du fait de nombreuses variations hormonales) avec 1,7 femmes touchées pour 1 homme, ainsi que chez les personnes âgées (65 ans et plus).
De nombreuses causes, tout autant de conséquences…
Le stress est l’un des facteurs les plus courants de l’insomnie. Ainsi, une grande majorité de personnes rencontre un ou plusieurs épisodes insomniaques suite à un évènement de vie anxiogène (deuil, déménagement, rupture, problème au travail…).
Elle est aussi souvent liée à la maladie, physique ou mentale : elle est notamment l’un des premiers symptômes de la dépression, et l’un des effets indésirables fréquents de la prise de médicaments.
Une mauvaise hygiène de vie, comme une alimentation trop riche et/ou copieuse entrainant des problèmes de digestion, une consommation excessive d’excitants (thé, café, alcool…) ou la prise de drogues, favorise également l’insomnie.
Enfin, elle peut être provoquée par d’autres troubles du sommeil, comme le syndrome des jambes sans repos ou l’apnée du sommeil.
Si ses causes sont nombreuses, ses conséquences sont directes et fâcheuses. Fatigue et somnolence, problèmes de concentration, irritabilité et saute d’humeur… Le manque de sommeil entraîne des répercussions sur la vie professionnelle, sociale et familiale. Il accroît également le risque d’accidents et de maladies. C’est donc un problème à régler rapidement, afin que les nuits ne transforment plus les journées en cauchemars !
Quelles solutions ?
En premier lieu et dans tous les cas, il faut s’intéresser à son hygiène de sommeil pour déterminer quelles améliorations peuvent être mises en place.
Les conseils de base et simples à appliquer :
- Respecter une régularité des horaires de coucher et de lever
- Dîner léger
- Modérer sa consommation d’excitants
- Éviter de faire du sport le soir
- Éteindre les écrans au minimum une heure avant le coucher,
- Se préparer un environnement de sommeil adapté avec une literie confortable, une chambre aérée, une température autour de 19 degrés, le silence et l’obscurité.
Il est également conseillé de tenir un agenda du sommeil. Cette méthode permet d’observer son sommeil et ses cycles sur une quinzaine de jours, afin de mieux comprendre et repérer les élément déclencheurs de l’insomnie. Ce relevé du sommeil sert aussi aux professionnels de santé à poser un diagnostic précis. Pour en savoir plus à ce sujet, vous pouvez consulter notre article sur l’agenda du sommeil.
En cas d’insomnie chronique, complexe, il faut évidemment consulter un médecin spécialisé qui définira le traitement le mieux adapté au patient. Les TCC (Thérapies Comportementales et Cognitives) se révèlent souvent très efficaces pour guérir l’insomnie, tandis que les thérapies psychanalytiques permettront de comprendre son stress et son anxiété, les deux grands perturbateurs du sommeil.
En cas d’insomnies passagères, il faut autant que possible éviter de tomber dans le piège des somnifères, qui créent rapidement une accoutumance et ne font que masquer le problème. Les médicaments à base de plantes, bien plus doux pour la santé, peuvent en revanche aider à dépasser ce mauvais moment, tout en gardant à l’esprit que ces problèmes de sommeil ne devraient en principe pas s’installer dans la durée. Alors quand l’insomnie frappe, plutôt que de pester la tête dans l’oreiller, ce qui ne fera qu’augmenter l’énervement, mieux vaut se lever et penser à autre chose pour filer se recoucher dès que les yeux se mettent à piquer.
Et l’on souhaite à tous les (mauvais) dormeurs épuisés que leurs insomnies ne soient bientôt qu’un lointain souvenir embrumé… En attendant, pour se consoler, on peut toujours se souvenir d’illustres personnalités insomniaques, comme Richelieu, Balzac, Roosevelt, Churchill, Newton, Matisse, Cary Grant ou Barbara. L’insomnie n’empêche pas le génie !
(Crédit photo : Yuris Alhumaydy via Unsplash)
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